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Des jeunes travailleurs à la recherche de meilleures conditions de travail
L’impact des conditions de travail sur les jeunes travailleurs
Les jeunes entrants sur le marché du travail sont particulièrement exposés aux risques professionnels, en raison de leur manque d’expérience. Ils sont alors plus vulnérables, car moins bien au fait sur les consignes de sécurité et les gestes de prévention. De plus, leur précarité accrue les empêche souvent d’accéder aux formations essentielles sur la prévention des risques, car ils occupent fréquemment des emplois temporaires ou en alternance. Enfin, ils sont souvent salariés dans des secteurs physiquement exigeants tels que le BTP, l’industrie ou la logistique, ce qui augmente les contraintes posturales et le risque de troubles musculo-squelettiques (TMS).
Cette situation a un impact direct sur leur santé et leur engagement professionnel. L’enquête Génération du Céreq révèle qu’un quart des jeunes actifs a envisagé de changer d’orientation professionnelle entre 2020 et 2023, principalement pour améliorer leurs conditions de travail, obtenir une meilleure stabilité professionnelle ou réduire la pression psychologique.
Les évolutions des conditions de travail : entre améliorations et nouveaux risques
L’étude du Céreq montre que les conditions de travail évoluent sous l’effet de plusieurs dynamiques. La numérisation et l’automatisation, bien qu’elles permettent de réduire la pénibilité physique, entraînent également de nouveaux risques psychosociaux tels que le stress, la surcharge cognitive et l’isolement. Le développement du télétravail et de la flexibilité offre des avantages en matière de qualité de vie, mais peut aussi accentuer ces mêmes risques en rendant la déconnexion plus difficile et en augmentant le sentiment d’isolement.
L’insatisfaction professionnelle joue un rôle central dans la volonté de changer de voie. Si 42 % des jeunes qui ne s’épanouissent pas dans leur emploi ont envisagé une réorientation, les jeunes confrontés à des problèmes de santé ou de handicap se réorientent 1,5 fois plus que les autres.
Quel est le rôle des employeurs dans la prévention des risques professionnels ?
Les employeurs ont une responsabilité croissante en matière de santé au travail. L’étude du Céreq met en évidence plusieurs tendances marquant leur engagement, à savoir :
- la formation des nouveaux arrivants pour les sensibiliser aux risques spécifiques de leur poste.
- le développement d’une véritable culture de prévention par la mise en place de référents santé-sécurité.
- l’organisation de campagnes de sensibilisation interne.
- l’intégration de la prévention dans la gestion quotidienne des équipes.
Accompagner les mobilités professionnelles devient également un enjeu clé.
Proposer des dispositifs comme le Conseil en évolution professionnelle (CEP) ou financer des formations via le Compte personnel de formation (CPF) permet aux jeunes de mieux gérer leur parcours professionnel.
L’amélioration des conditions de travail et la réduction des risques professionnels passent par une responsabilité partagée entre les employeurs, les salariés et les pouvoirs publics. Une meilleure formation, une adaptation aux nouvelles formes de travail et une sensibilisation accrue sont essentielles pour garantir un environnement de travail plus sécurisé et épanouissant, notamment pour les jeunes travailleurs.