
Changement de classification de l’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO) : quelles conséquences ?
Une décision européenne pour protéger la santé de tous
Le TPO, connu sous sa dénomination INCI Trimethylbenzoyl Diphenylphosphine Oxide (CAS 75980-60-8), est actuellement autorisé uniquement dans les préparations pour ongles artificiels à usage professionnel, à une concentration maximale de 5 %. Mais son classement en tant que substance CMR (cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction) de catégorie 1B a conduit à son interdiction dans le cadre du règlement européen Omnibus VII.
Ce qui change dès septembre 2025
Dès le 1er septembre 2025 il sera interdit :
- de mettre sur le marché des produits cosmétiques contenant du TPO,
- de mettre à disposition ces produits, y compris à des professionnels,
- et d’utiliser ces produits, notamment par les professionnels dans le cadre de leurs prestations (pose de vernis, manucure, etc.).
Aucun délai d’écoulement des stocks ne sera accordé, quel que soit le stade de détention (fabricants, grossistes, détaillants ou utilisateurs).
Un appel à l'anticipation
La DGCCRF invite les professionnels du secteur à anticiper cette échéance et à prendre toutes les mesures nécessaires pour se conformer à cette nouvelle réglementation. Cette interdiction s’applique sans distinction, même pour les produits destinés exclusivement aux professionnels de la cosmétique.
Les autres secteurs d'activité concernés
L’interdiction ne touche pour le moment que les produits cosmétiques. Néanmoins, on peut retrouver cette substances pour d’autres applications telles que :
- Encres (de sérigraphie, de lithographie, de flexographie pour les impressions 3D) et toners
- Revêtements (peintures, laques et vernis)
- Adhésifs (pour bois, métal, plastique, papier, fibre optique)
- Produits d’étanchéité
- Décapants
- Composites dentaires
S’il n’y pas d’interdiction pour ces applications, le changement de classification de la substance au 1er septembre en reprotoxique de catégorie 1B (reprotoxique présumé) au lieu de la catégorie 2 (substance suspectée d’être reprotoxique jusque-là) a pour conséquence que les fabricants et utilisateurs devront appliquer la réglementation sur les CMR à compter de cette date.