Conduire un engin, travailler sur une plateforme vibrante ou encore utiliser des outils électriques ou pneumatiques. Voilà autant de situations qui exposent les travailleurs aux vibrations mécaniques.
Le SMIA vous propose une synthèse des éléments à retenir dans ce dossier. Pour aller plus loin, une présentation plus approfondie sur ce sujet est accessible dans notre diaporama dédié.
On distingue deux modes d’expositions :
Elles concernent les conducteurs d’engins routiers, logistiques et/ou de chantiers, elles se transmettent alors le plus souvent via l’assise (sauf lorsque le salarié travaille debout comme sur un transpalette autoporté) mais aussi les salariés susceptibles de travailler sur une plateforme vibrante. Environ 2,5 millions de personnes y seraient exposées selon la DARES (source : INRS).
Elles concernent généralement l’emploi de machines/outils portatifs mais pas seulement. Parfois, le vecteur de transmission est la pièce travaillée (ex : une pièce en phase de polissage lorsque celle-ci est tenue à la main). Enfin, les utilisateurs de certains outils manuels peuvent aussi y être exposés (marteaux, pioches, masses) au moment de la frappe. En France, on estime que 11% des travailleurs sont régulièrement exposés aux vibrations transmises aux membres supérieurs (source : INRS).
L’exposition à ces vibrations peut engendrer une altération de la santé.
Dans le cadre d’une exposition aux vibrations mécaniques à l’ensemble du corps, les principaux effets sur la santé observés sont de type lombalgies. Ce type de maux survient lors d’une exposition chronique.
Lorsque l’exposition aux vibrations est associée à d’autres facteurs de risque tels que la manutention manuelle, des postures pénibles, du stress, le froid, des efforts importants. Le risque de lombalgie est alors d’autant plus accru et des pathologies telles que la sciatique ou encore la cruralgie par hernie discale peuvent survenir. Celles-ci peuvent alors être reconnues comme maladies professionnelles (sous certaines conditions).
D’autres effets peuvent également être observés comme le mal des transports, une fatigue musculaire.
Lorsque la main et/ou le bras sont le siège de transmission des vibrations mécaniques, les principaux effets observables sont :
Les affections vasculaires, neurologiques et osthéoarticulaires liés à l’exposition aux vibrations mécaniques peuvent elles-aussi être reconnues en maladie professionnelle.
Comme pour les autres risques professionnels, la prévention des risques résultant d’une exposition aux vibrations repose sur les principes généraux de prévention.
Ainsi, il s’agit, dans la mesure du possible de réduire voire, si possible, de supprimer l’exposition à cette nuisance.
Selon l’origine de l’exposition, il est parfois possible d’agir sur la source, l’environnement de travail, de diminuer la transmission des vibrations aux salariés, de réduire l’effet des transmissions, d’agir sur l’organisation du travail pour limiter la durée d’exposition, de former les salariés.
La règlementation française relative à la prévention de l’exposition des travailleurs aux vibrations repose sur l’arrêté du 6 juillet 2005. Les articles en découlant dans le code du travail vont de R. 4441-1 à R. 4447-1. Ils définissent, entre autres, des valeurs seuils ainsi que les obligations des employeurs.
Le SMIA et ses équipes peuvent répondre à vos questions et vous accompagner dans vos démarches (aide à l’évaluation du risque…). Pour toute demande, vous pouvez contacter :
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