6 femmes actives sur 10 sont inquiètes pour leur santé physique ou morale

À l’occasion de la Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail qui a eu lieu le mois dernier, le Laboratoire de l’Egalité publie les résultats d’une étude réalisée par le Cabinet Verian auprès d’un échantillon représentatif de 750 femmes actives. Si une grande majorité des femmes actives se déclarent en bonne santé, elles sont plus d’1/3 à constater une dégradation et plus de la moitié (58%) admettent être inquiètes pour leur santé physique et morale.

58% des femmes actives sont inquiètes pour leur santé en général :

Plus de 8 femmes actives sur 10 (85%) déclarent être en bonne santé actuellement. Une bonne santé qui diminue avec l’âge : les femmes actives de plus de 50 ans sont plus nombreuses que les autres (18% contre 14%) à déclarer être en mauvaise santé.

Toutefois c’est un sujet de préoccupation pour une grande partie d’entre elles. Une inquiétude qui semble prendre sa source dans une réalité bien concrète : 1/3 des femmes actives (36%) a constaté une dégradation de leur état de santé ces derniers mois, c’est particulièrement le cas pour 41% des femmes entre 35 et 49 ans dont l’état de santé s’est dégradé récemment. Le premier aspect du travail qui affecte la santé des femmes est "L'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle", la deuxième "L'intensité du travail", puis se place en troisième position "Les relations avec les collègues".

La qualité de vie au travail a des implications réelles sur la santé des femmes :

• Si 75% des femmes déclarent avoir une bonne qualité de vie au travail, 1 sur 5 déclare qu’elle est mauvaise. Les femmes qui déclarent une mauvaise qualité de vie au travail se disent en moins bonne santé générale (72% vs. 85%).
• Près d’1 femme active sur 2 (45%) déclare avoir eu des problèmes de sommeil ces derniers mois. 1/4 des femmes qui travaillent, déclarent également avoir eu une migraine et 26% avoir souffert de dépression ou anxiété. Ces pathologies sont davantage présentes chez les femmes déclarant une mauvaise qualité de vie au travail. Plus de la moitié d’entre elles, déclare des troubles du sommeil, 43% souffre de dépression et un tiers (35%) souffre de migraine.
• Les femmes qui déclarent une mauvaise qualité de vie au travail, citent l’intensité du travail, la rémunération et la qualité du management comme facteurs ayant le plus d’impact sur leur santé.

Patrick Boccard et Marine Darnault, co-pilotes de l’étude concluent par ces mots : "Le Laboratoire de l’Égalité, dans le droit fil de sa mission de lutte contre les stéréotypes et les discriminations professionnelles, souhaite engager une dynamique collective susceptible d’aboutir à l’amélioration de l’état de santé des femmes qui travaillent (…) Ce groupe de travail regroupant l’ensemble des parties prenantes concernées, doit permettre d’identifier et de hiérarchiser les voies et moyens d’assurer une meilleure prise en compte des besoins et des attentes des femmes qui travaillent et les solutions susceptibles de lutter le plus efficacement contre les pathologies portant le plus gravement atteinte à leur bien-être et à leur qualité de vie au travail."

> Rapport complet ici