Les lombalgies : comment les prendre en charge ?

L’organisation régionale de la santé (ORS) a publié les résultats en Pays de la Loire de l’enquête baromètre de Santé publique France, portant sur la fréquence des troubles musculosquelettiques (TMS) du dos et des membres supérieurs. En 2021, c’est un Ligérien sur deux qui déclare souffrir de TMS dans les 12 derniers mois et principalement d’une lombalgie.

Le plus souvent, les lombalgies sont liées au monde du travail : elles représentent 20% des accidents du travail et 7% des maladies professionnelles. On estime que 2 salariés sur 31 ont ont souffert ou souffriront d'un mal de dos. 

En cas de lombalgie, on peut ressentir un sentiment de blocage ou des difficultés à faire certains mouvements. Les douleurs sont de deux types :  

• Inflammatoires : spontanée, non liée aux mouvements de l'articulation, nocturne, qui se manifeste pendant la deuxième moitié de la nuit, au petit matin et qui réveille le patient. Elle se prolonge par une forte raideur matinale du rachis diminuant plus ou moins dans la journée.
• Mécaniques : les plus fréquentes, provoquent une douleur de type mécanique, qui apparaît lors de l'usage d'une articulation, le plus souvent dans la journée et n'est pas assez intense pour réveiller le malade durant ses changements de position pendant le sommeil. Elle est souvent maximale en fin de journée et peut gêner l'endormissement.

Causes :

• Effort excessif ou répétitif
• Mouvement brutal ou extrême
• Posture maintenue trop longtemps (assis, debout...)
• Perte d’élasticité des disques intervertébraux (chez les personnes de plus de 50 ans)
• Surpoids
• Dégénérescence discale
• Règles douloureuses et abondantes
• Endométriose
• Pathologies comme l’arthrite ou l’arthrose

Facteurs de risques :

• Les efforts répétés
• Les antécédents de traumatisme
• Les vibrations
• Le tabagisme
• L’alcoolisme
• Les antécédents de maladies psychosomatiques
• L’insatisfaction au travail (facteur essentiel augmentant la fréquence et le risque de chronicité)

Prévention des lombalgies :

Au travail :

• Former et sensibiliser les employés sur les bonnes pratiques de levage et les postures ergonomiques au travail.
• Ergonomie du poste de travail : Aménager les postes de travail pour favoriser des positions neutres et confortables, avec des équipements ajustables (chaises, bureaux, écrans).
• En cas de profession impliquant le port de charges lourdes, envisager le problème avec le médecin du travail.
• Exercices et étirements : Encourager des pauses régulières pour s'étirer et effectuer des exercices de renforcement du dos.

Quotidiennement :

• Promouvoir des techniques de gestion du stress, qui peut contribuer à la tension musculaire et à la douleur.
• Dormir à plat sur le dos sur un lit ferme, choisir un oreiller souple, ni trop épais ni trop mou.
• Apprendre à s'asseoir : les pressions au niveau du disque sont très augmentées en position assise. Il faut s'asseoir le bassin calé au fond du siège dur avec un dossier droit. Pour se relever, prendre appui sur les accoudoirs ou sur les cuisses.
• Ne pas se pencher en avant pour ramasser un objet par terre mais se placer à côté, plier les genoux en gardant le dos droit, prendre l'objet contre le corps et se relever le dos bien droit. Ne jamais tirer un objet lourd pour le déplacer : on tire avec son dos, on pousse avec son corps.
• Eviter de se tenir debout trop longtemps et de piétiner.
• En voiture : Incliner vers l'arrière le dossier du siège, plus le dossier est vertical, plus les douleurs sont importantes. Dans les virages, plaquer le haut du dos contre le dossier pour que les bras y prennent appui, ce qui soulage les vertèbres lombaires. Pour sortir de voiture, faire un premier mouvement qui rapproche du bord du siège en s'appuyant sur le poing, puis pivoter sur les fesses pour sortir les pieds et se redresser doucement

Comment prendre en charge une lombalgie :

En cas de lombalgie, une prise en charge rapide et adaptée est cruciale :

• Consultation médicale : Une évaluation médicale permet de déterminer la cause de la douleur et de proposer un traitement approprié.
• Activité physique : Il est nécessaire de rester actif et de pratiquer un sport régulièrement et maintenir l'activité professionnelle pour empêcher que la douleur devienne chronique.
• Prise de médicaments : Les antalgiques périphériques sont prescrits en cas de douleurs gênantes (paracétamol, etc.) Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être nécessaires, ainsi que les myorelaxants.
• Rééducation : Des exercices réguliers et faciles, à pratiquer à domicile, sont enseignés au patient par les kinésithérapeutes.
• Aménagement du poste de travail : Ajuster les tâches et les postes de travail pour réduire la charge sur le dos pendant la période de récupération.
• Suivi et support : Offrir un soutien continu pour prévenir les récidives et accompagner le salarié dans son retour au travail.

Au SMIA, on peut se faire aider ?

Le SMIA et ses équipes peuvent répondre à vos questions et vous accompagner dans vos démarches (aide à l’évaluation du risque…). Pour toute demande, vous pouvez contacter :

• votre équipe médicale
• ou nos conseillers en prévention

> Plus d'informations sur la prévention des troubles musculosquelettiques 

> Plus d'informations sur les postures à adopter