Impression 3D
La fabrication additive (appelée aussi impression 3D), est un processus de fabrication dans lequel un objet est créé par addition de couches successives de thermoplastiques. Les matériaux de base pour la fabrication sont des plastiques qui peuvent se présenter sous différentes formes : poudres, fils ou liquides.
L'impression 3D construit l'objet couche par couche selon un modèle numérique.
- Fusion sur lit de poudre
- Dépôt de matière sous énergie concentrée
- Projection de matière
- Projection de liant
- Extrusion de matière
- Photopolymérisation en cuve
- Stratification de couches
Les principaux matériaux employés sont les plastiques, les métaux et les céramiques. Ils se retrouvent sous forme de poudre, fil, ou liquide. LE tableau suivant présente le smatières utilisées pour les principaux procédés d'impression 3D :
- ABS : acrylonitrile butadiène styrène
- PLA : acide polylactique
- PA : polyamide
- PEEK : polyétheréthercétone (PolyEtherEtherKetone)
- TPU : Polyuréthane Thermoplastique
- Silicone…
se fait principalement par :
Inhalation
Fumées, gaz, vapeurs, poussières...
Contact cutané
Poussières, solvants, brûlures...
Chimique
La dégradation des matières plastiques associée à des températures élevées peut entrainer une libération de gaz, de divers composés organiques volatils (COV), de poussières, de particules fines et ultra-fines (nanoparticules, <100nm).
Être exposé à ces gaz, vapeurs, poussières peut engendrer des effets sur la santé tels que des réactions allergiques, des troubles respiratoires, d’irritation des muqueuses oculaires, des troubles neurologiques (ex : styrène).
Les plastiques sont une cause fréquente de dermatoses professionnelles.
Certaines substances émises peuvent être nocives par inhalation, voire cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques.
Ne pas oublier les activités liées aux opérations de finition : ponçage, ébavurage…. qui exposent aux poussières de plastiques. Le nettoyage des pièces est souvent réalisé avec des produits tels que l’alcool éthylique, isopropylique ou l’acétone et d’autres produits qui peuvent être irritants pour la peau.
Incendie
Les produits de dégradation dans l’impression 3D sont majoritairement inflammables, en l’absence de ventilation, si leur concentration est suffisante, ils sont susceptibles de s’enflammer.
- Les locaux dans lesquels l'activité d'impression 3D est réalisée sont à considérer comme des locaux à pollution spécifique. Ils sont soumis à une réglementation spécifique dont les principes sont énoncés aux articles R 4222- 10 à R 4222- 17 du code du travail. Ces articles réglementaires précisent notamment les règles de contrôle de l’exposition des travailleurs, de la ventilation et de l’assainissement de l'air.
- Pour assurer une bonne prévention des risques, il est nécessaire d'avoir réalisé au préalable une bonne évaluation des risques.
- La prévention du risque chimique nécessite d'analyser les fiches de données de sécurité (FDS) des bobines et poudres employées mais aussi celles des autres produits employés (colle, produits de nettoyage, peinture…) ainsi que sur ceux émis (ex : substances issues de la chauffe des matières premières).
- L'évaluation des risques ne doit pas seulement se baser uniquement sur l'identification des agents chimiques auxquels les salariés sont exposés mais aussi sur leurs conditions d'exposition.
La base de ce travail doit permettre d'adapter au mieux le plan d'action qui doit en résulter. Il doit reposer sur les principes généraux de prévention. Parmi les mesures de prévention et de protection que l'on rencontre le plus souvent dans ce secteur d'activité, on retrouve généralement :
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Substitution des produits les plus dangereux.
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Cloisonnement/circuit fermé : l’activité d’impression 3D doit être prévue dans un local dédié. Celui devant être considéré comme local à pollution spécifique, il ne peut s’agir d’un bureau ou un open space. Idéalement, le procédé doit être réalisé en vase clos sur l’ensemble des étapes.
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Assainissement de l’air : Si le travail en vase clos n’est pas possible, prévoir un dispositif de captage à la source avec en complément une ventilation générale mécanique (et non une ventilation naturelle). Les dispositifs de captage localisé et la ventilation générale doivent faire l’objet d’une vérification annuelle de leur fonctionnement.
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Gestion du stockage et des déchets : Les produits chimiques ou les déchets doivent être stockés dans des locaux frais et ventilés, à l’abri des rayonnements solaires ou de toute autre source de chaleur. Le local de stockage doit être ventilé. Les papiers souillés et autres déchets issus de cette activité sont à considérer comme des déchets chimiques.
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Adoption de mesures de nettoyage adaptées et proscription de la soufflette et du balayage. Le nettoyage doit se faire par aspiration et/ou à l’humide.
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Formation des travailleurs et prévention des risques.
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Limite d’accès au local d’impression 3D uniquement aux collaborateurs formés.
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Mise à disposition d’EPI adaptés : protection cutanée (gants étanches aux poudres et aux solvants utilisés, vêtements de protection antistatiques étanches aux poudres (type 5)) et éventuellement respiratoire (adaptée à la matière utilisée : filtres P2 ou P3, éventuellement combinés à des filtres anti-gaz). Le choix des EPI doit bien évidemment reposer sur les résultats de l’évaluation des risques.
Une nouvelle évaluation des risques doit être effectuée à chaque changement de matière ou de produit.
Comme toute activité, le suivi dépend de l’évaluation du risque et notamment des substances auxquelles les salariés sont exposés. En fonction de celle dernière, il peut être SI ou SIR.
Le SMIA et ses équipes peuvent répondre à vos questions et vous accompagner dans vos démarches (aide à l’évaluation du risque…) et en particulier lors d’un projet architectural ou de réaménagement. Pour toute demande, vous pouvez contacter :
- votre équipe médicale
- ou nos conseillers en prévention
- Directives européenne dites "machine" 2006/42/CE
- Entretien des ventilations : arrêté du 09 octobre 1987
- Les règles générales de prévention des risques dus aux agents chimiques dangereux (ACD) (articles R. 4412-1 à R. 4412-57)
- Les règles particulières applicables aux agents chimiques dangereux définis réglementairement comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) (articles R. 4412-59 à R. 4412-93)
Le SMIA et ses équipes peuvent répondre à vos questions et vous accompagner dans vos démarches (aide à l’évaluation du risque…). Pour toute demande, vous pouvez contacter :
- votre équipe médicale
- ou nos conseillers en prévention